L’erreur bête qu’on fait tous avec les oignons… et qui vous fait pleurer plus que nécessaire

samedi 8 novembre 2025 18:00 - Khadija Diagne
L’erreur bête qu’on fait tous avec les oignons… et qui vous fait pleurer plus que nécessaire

C’est un geste si banal qu’on ne le questionne plus. On attrape un oignon, on enlève les deux bouts, on pleure un peu, et on se dit: “Bon, au moins, c’est fait.”

Sauf que voilà: vous le faites sûrement dans le mauvais sens. Et cette petite erreur change tout — la texture, la saveur, la cuisson et même… le nombre de larmes versées.

L’oignon, ce n’est pas juste un ingrédient. C’est la base de presque toutes les cuisines du monde: du curry indien à la soupe à l’oignon française, en passant par les sauces, les sautés ou les risottos. Pourtant, peu de gens savent vraiment le couper comme un chef.

Alors, avant de sortir votre couteau, voici ce qu’il faut savoir pour enfin maîtriser le plus universel des gestes de cuisine.


Les erreurs que tout le monde fait (et qu’on ne remarque jamais)

Soyons honnêtes : on a tous fait ça. On coupe les deux extrémités, on épluche, on tranche “à peu près”… et on se retrouve avec des morceaux irréguliers et des yeux en feu.

Ces erreurs paraissent anodines, mais elles ont un vrai impact sur le goût et la cuisson.

Voici les plus fréquentes :

1️⃣ Couper les deux extrémités (racine et sommet) : erreur fatale.

La racine contient une sorte de “colle naturelle” qui maintient les couches ensemble pendant la découpe. Si vous la coupez, tout part en vrille (et vous en mettez partout).

2️⃣ Utiliser un couteau émoussé : c’est la garantie de pleurer.

Un couteau non aiguisé écrase l’oignon au lieu de le trancher, libérant davantage de gaz irritants (ceux responsables des larmes).

3️⃣ Couper au hasard, sans méthode : résultat, des morceaux gros, d’autres minuscules — et une cuisson inégale. Certains brûlent, d’autres restent crus.

4️⃣ Oublier la stabilité : un oignon rond qui roule sur la planche, c’est un accident qui n’attend qu’un doigt.

La bonne technique pas à pas (celle que les chefs utilisent)

Rassurez-vous : couper un oignon correctement n’a rien d’un art occulte. Il suffit de quelques gestes précis.

Étape 1 – Coupez seulement la pointe, pas la racine

Coupez environ un demi-centimètre du haut de l’oignon.

Laissez la racine intacte : c’est elle qui va maintenir toutes les couches ensemble pendant la découpe.

Étape 2 – Épluchez proprement

Entaillez légèrement la peau, retirez la première couche sèche, et coupez l’oignon en deux dans le sens de la longueur, en passant par la racine.

Posez ensuite chaque moitié côté plat sur la planche : stabilité assurée.

Étape 3 – Faites des coupes verticales

Tenez l’oignon fermement et réalisez des coupes parallèles, du sommet vers la racine, sans aller jusqu’au bout pour que tout reste attaché.

Plus les coupes sont serrées, plus les morceaux seront petits.

Étape 4 – (Optionnel) Faites une ou deux coupes horizontales

C’est la fameuse “grille” des pros.

En coupant dans l’autre sens, toujours sans détacher la racine, vous obtiendrez une trame parfaite pour des dés réguliers et précis.

Étape 5 – Finissez la coupe en travers

Enfin, tranchez perpendiculairement à vos coupes précédentes.

L’oignon tombe naturellement en jolis cubes, tous de la même taille — parfaits pour les sauces, soupes et bases aromatiques.

Astuce bonus : si vous voulez éviter les pleurs, coupez toujours un oignon froid (tout droit sorti du frigo). Le froid ralentit la libération des enzymes responsables des gaz irritants.

Pourquoi le sens de coupe change tout (et pas qu’un peu)

Derrière ce petit geste se cache de la chimie culinaire.

L’oignon contient des composés soufrés qui se transforment selon la manière dont on le coupe et la chaleur qu’on lui applique.

  • Une coupe dans le sens des fibres (du haut vers la racine) donne des morceaux qui tiennent mieux à la cuisson — parfaits pour les sautés ou les plats mijotés.
  • Une coupe à travers les fibres libère davantage de sucres et d’arômes — idéale pour les oignons caramélisés, confits ou pour une soupe douce et fondante.

Autrement dit : le sens de coupe influence la texture, la vitesse de cuisson et même le goût.

Et non, ce n’est pas du perfectionnisme : c’est ce qui distingue un plat “bon” d’un plat “incroyable”.

Conclusion

Ce n’est peut-être qu’un oignon. Mais c’est lui qui donne le ton.

Un oignon bien taillé, c’est une base homogène, une cuisson régulière, un parfum juste. C’est le secret des plats qui sentent “comme chez les pros”.

Alors la prochaine fois que vous attraperez un oignon, ne le martyrisez pas. Donnez-lui un peu de respect, un couteau bien affûté et une coupe dans le bon sens.

Votre plat (et vos yeux) vous diront merci! ;) 

Khadija DiagneKhadija Diagne
Je suis une grande passionnée de cuisine multiculturelle et j’adore explorer les saveurs du monde… à condition que ce soit quelqu’un d’autre qui cuisine ! Mon talent culinaire se limite à faire bouillir de l’eau pour cuire des pâtes, mais mon enthousiasme pour découvrir de nouvelles recettes est sans limites.

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