Rayons anti-gaspi : de vraies économies ou fausses bonnes affaires ?

Aujourd'hui, près d’un Français sur deux achète régulièrement des produits en "date courte", à prix réduit, selon une étude relayée par Europe 1. C’est logique : inflation oblige, une remise est toujours la bienvenue. Pour les enseignes, c’est doublement gagnant : elles évitent les invendus, les pertes, ou les dons, tout en affichant une image "responsable".

60 millions de consommateurs a mis le doigt sur des dérives flagrantes : chez Auchan, un saucisson affiché à -30% en "anti-gaspi" était réellement plus cher que le prix normal, à cause d’un prix de référence gonflé artificiellement. Une étiquette initiale à 5,50 €, un prix normal à 4,70 €… et au final, l’acheteur débourse 3,85 € au lieu de 3,29 € attendus.

Résultat : il paie 17 % de plus que la promo aurait dû lui faire économiser.

Selon l’AFC, c’est interdit : la loi impose que la réduction soit calculée sur le prix le plus bas pratiqué durant les 30 derniers jours. Mais pour les produits périssables, l’interprétation peut être moins stricte...

D’autres enseignes jouent le jeu de façon plus transparente. Par exemple, E.Leclerc Drive affiche clairement la raison de la remise (DLC courte, défaut d’emballage, etc.) et permet d’acheter malin et responsable. Des enseignes spécialisées comme NOUS anti-gaspi ou Frais Malin proposent aussi des invendus à petits prix, tout en collaborant avec les Restos du Cœur.

Les rayons anti-gaspi peuvent être judicieux pour faire des économies et éviter le gâchis, mais il faut rester vigilants :

• Comparez toujours les prix avec d’autres rayons. Ne vous fiez pas seulement à l’étiquette barrée.
• Lisez systématiquement l’étiquette : s’agit-il d’un recours réel à l’anti-gaspi ou d’un coup marketing ?
• Préférez les enseignes transparentes, qui décrivent la nature exacte des réductions.