Courir, manger et recommencer : le phénomène des "food runners" qui révolutionne la gastronomie urbaine
À une époque où le sport est devenu un passe-temps, une thérapie et un moyen de créer du lien, et où la cuisine fait autant plaisir qu’elle se partage, il n’est pas étonnant que certains aient eu l’idée d’unir ces deux mondes. Ce qui surprend, c’est à quel point cette expérience a pris racine naturellement. Bienvenue dans l’univers joyeusement gourmand des food runners.
La scène se répète dans plusieurs villes européennes, même si Paris reste l’épicentre de ce mouvement. Le principe? On se retrouve un samedi matin, on court quelques kilomètres en discutant, en rigolant, et surtout... sans se chronométrer. Puis, à l’arrivée, la vraie récompense: une part de flan, une pizza encore chaude, un bol de pâtes au pesto. Pas pour « brûler » les calories. Pour le plaisir. Le vrai!
Une idée toute simple... et délicieuse
Tout est parti d’un étudiant parisien qui, pour se motiver à courir, a eu l’idée de changer de boulangerie à chaque sortie. Il partage l’idée en ligne, et très vite ses amis, puis des inconnus, se joignent à lui. Aujourd’hui, le Running Flan Club attire plus d’une centaine de coureurs gourmands, tandis que le Food Runners Club multiplie les sorties à travers la ville.
Pas de slogans marketing, pas de compétition, pas de dictat sportif. Juste de la bonne humeur, de la curiosité... et du flan. Crémeux, sur pâte feuilletée ou brisée, chacun y va de sa préférence. Les pâtisseries qui faisaient leur petit train-train du week-end se retrouvent soudain prises d’assaut par une joyeuse bande en baskets.
Le plaisir d’abord
Le concept est simple: on annonce une sortie sur les réseaux, avec un point de départ, un parcours tranquille, et une gourmandise à la clé. Parfois, les établissements partenaires proposent même une recette spéciale pour l’événement. Résultat? Une belle visibilité pour eux, une dégustation conviviale pour les participants, et de nouveaux lieux à découvrir à chaque fois.
Certains parlent d’un nouveau type d’afterwork. D’autres y voient même un Tinder version running. Des amitiés, et parfois des couples, naissent autour d’un jogging et d’un dessert. Mais surtout, c’est une façon différente de redécouvrir sa ville... en courant, en riant, et en partageant.
Et puis il y a ce moment, à la fin, qui résume tout: les lacets défaits, les joues rosies, et ce flan, cette pizza, ce gâteau, partagé sur un coin de table ou dans un parc. Pas de culpabilité, pas de performance. Juste le plaisir simple et sincère d’avoir bougé, ri, et savouré.
Un mouvement qui gagne du terrain
Paris n’est plus seule. Lyon, Toulouse, Bordeaux ou Marseille ont leur propre club. Londres, New York aussi. En Espagne, la tendance fait ses débuts, mais des cafés de Madrid ou Barcelone lancent déjà des groupes brunch & run. L’idée plaît, séduit, fédère.
Une formule gagnante...
Au fond, ce phénomène dit quelque chose de notre époque: besoin de lien, envie de bien manger, rejet de la culpabilité. On court pour le plaisir, on mange pour se faire du bien, on rencontre des gens dans la vraie vie... et on célèbre ça autour d’un flan ou d’un sandwich.
Parce qu’au fond, aller chercher une tarte à la pistache ou une part de gâteau après cinq kilomètres, ce n’est pas un caprice. C’est une manière de réconcilier le corps et le cœur. Une façon d’être bien. Et ça, ça vaut tous les plans detox du monde.
Et vous?
Seriez-vous tenté par une course qui se termine par un brunch? Ou par un café et une belle part de gâteau? Est-ce que vous connaissez déjà des adeptes du combo baskets + fourchette?
Partagez votre avis dans les commentaires: que choisiriez-vous après votre prochain 5 km? Une focaccia au romarin? Une brioche aux pralines? On a hâte de vous lire.
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Patricia González