12 erreurs qu’on fait tous avec les pâtes (et qui feraient pleurer un Italien)

vendredi 15 août 2025 18:35 - Patricia González
12 erreurs qu’on fait tous avec les pâtes (et qui feraient pleurer un Italien)

On aime les pâtes. Beaucoup. C’est rapide, c’est bon, ça met tout le monde d’accord. Mais soyons honnêtes: si un Italien voyait certaines de nos habitudes, il pourrait bien laisser tomber sa fourchette et pleurer dans son assiette. Car derrière leur simplicité apparente, les pâtes obéissent à des règles presque sacrées. Et nous, souvent, on les enfreint... sans même le savoir.

Voici 12 choses qu’on fait (parfois avec la meilleure volonté du monde) et qui, vues depuis l’Italie, relèvent du sacrilège culinaire...


1. Casser les spaghettis avant de les cuire

Pour les faire rentrer dans la casserole? Oui, on a tous fait ça. Mais en Italie, c’est vu comme une hérésie. Les pâtes longues sont faites pour être tournées, pas brisées. Les casser, c’est casser l’âme du plat. Littéralement...

2. Les faire cuire jusqu’à ce qu’elles soient toutes molles

Des pâtes trop cuites? C’est non. En Italie, elles se mangent al dente, avec un petit cœur encore ferme. Une texture juste, un équilibre. Si vous pouvez les écraser à la fourchette comme une purée, vous avez loupé le coche.

3. Mettre de l’huile dans l’eau de cuisson

« Comme ça, elles ne collent pas. » Ah, le grand mythe. En réalité, l’huile flotte et ne sert à rien, à part empêcher la sauce d’accrocher ensuite. Une pincée de sel, une grande casserole d’eau, et c’est tout.

4. Couper les spaghettis au couteau

Oui, ils peuvent être capricieux. Mais les couper, c’est comme scier une baguette parce qu’elle est trop croustillante. On les enroule à la fourchette, doucement, avec patience. Et si besoin, discrètement avec une cuillère (on ne dira rien).

5. Mélanger les restes de pâtes de différents types

Un reste de penne, deux rigatoni, quelques fusilli... et voilà une assiette Frankenstein. En Italie, chaque forme de pâte a sa sauce, son temps de cuisson, son rôle. Les mélanger, c’est briser une symphonie parfaitement orchestrée.

6. Mettre de la crème dans la carbonara

Le crime suprême. Une vraie carbonara, c’est des œufs, du pecorino, du guanciale et du poivre. C’est tout. Pas de crème, pas d’oignons, pas de champignons. Appeler carbonara une sauce blanche au bacon, c’est comme appeler tiramisu un yaourt aromatisé au café.

7. Ajouter du fromage sur toutes les pâtes (sans réfléchir)

Une belle pluie de parmesan sur des pâtes aux fruits de mer? Sacrilège. En Italie, certaines sauces ne supportent pas le fromage, et il est de bon ton de demander avant de saupoudrer. Mieux vaut observer les regards que de provoquer un drame.

8. Mettre du ketchup sur les pâtes

Il n’y a pas vraiment de mots pour ça. La cuisine italienne a perfectionné ses sauces pendant des siècles. Le ketchup n’a rien à faire là!

9. Servir les pâtes en accompagnement

Non, les pâtes ne sont pas une garniture. Elles sont un plat à part entière (primo piatto). Les servir avec un steak ou du poisson, c’est leur retirer la place qui leur revient. Et ça, un Italien ne le digère pas! :/

10. Utiliser le pain pour pousser les pâtes dans l’assiette

Le pain, oui. Mais pour la scarpetta, c’est-à-dire saucer discrètement à la fin. Pas pour pousser les rigatoni comme des petits pois...

11. Garder les pâtes cuites pour plus tard

Les pâtes réchauffées? Non merci. La texture, le goût, tout change. Une fois cuites, elles sont faites pour être mangées tout de suite. Sinon, mieux vaut les recycler en gratin… mais sans attendre trois jours non plus.

12. Ajouter la sauce au dernier moment

Verser la sauce sur les pâtes directement dans l’assiette, c’est un réflexe courant. Mais ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. En Italie, on mélange les pâtes et la sauce dans la casserole, avec une louche d’eau de cuisson, pour bien lier le tout. Et c’est là que la magie opère.

En conclusion: les pâtes, ce n’est pas qu’un plat. C’est une culture.

Pas besoin d’être un puriste absolu pour cuisiner des pâtes, mais connaître ces règles, c’est un peu comme apprendre le b.a.-ba avant de jouer de la musique. Ensuite, libre à vous de faire des écarts… mais en connaissance de cause. Et si un jour vous dînez avec un vrai Italien, vous serez prêt.

Patricia GonzálezPatricia González
Passionnée par la cuisine et la bonne nourriture, ma vie se divise entre des mots soigneusement choisis et des cuillères en bois. Responsable, mais distraite. Journaliste et rédactrice avec plusieurs années d’expérience, j’ai trouvé mon coin idéal en France, où je travaille en tant que rédactrice pour Petitchef. J'adore le bœuf bourguignon, mais ma mère me manque et son salmorejo me manque. Ici, je combine mon amour pour l'écriture et les saveurs succulentes pour partager des recettes et des histoires de cuisine que j'espère t'inspireront. J'aime la tortilla avec de l'oignon et peu cuite :)

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Rose505

Je suis d’accord à 100%.

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