Les châtaignes font-elles grossir ? Ce que disent vraiment les nutritionnistes

Contrairement aux noix, amandes ou noisettes, les châtaignes ne sont pas des fruits à coque gras. Leur profil ressemble davantage à celui d’un féculent léger.

• 100 g de châtaignes cuites apportent :
• 180 kcal,
• 2 g de protéines,
• 1 g de lipides,
• près de 40 g de glucides complexes,
• une bonne quantité de fibres,
• des antioxydants naturels (acide gallique, acide ellagique).

Humanitas, un centre hospitalier italien, confirme ces points : la châtaigne est riche en fibres, pauvre en graisses, et ses glucides sont absorbés progressivement, limitant les pics de glycémie.

Ce n’est donc pas un “fruit gras”, mais un féculent naturel, doux et énergétique.

La réponse des nutritionnistes est claire : non, pas en soi.

Comme l’explique la nutritionniste Simone Gabrielli (Cookist), les châtaignes “ne font pas grossir, mais doivent être considérées pour ce qu’elles sont : une source d’hydrates de carbone”.

Autrement dit : il ne s’agit pas de les éviter, mais de les remplacer intelligemment dans le repas.

Si vous mangez des châtaignes, il suffit d’éviter dans le même repas le pain, les pâtes, le riz ou les pommes de terre. C’est une question d’équilibre, pas d’interdiction.

Le Dr Roberto Mele (IRCCS San Raffaele, Milan), interrogé par Fanpage, rappelle que les châtaignes sont “presque dépourvues de graisses” et constituent “une source parfaite d’énergie naturelle pour la saison froide”.

Il propose même des références simples :

• 50 g au petit-déjeuner pour un regain d’énergie,
• 100 g au déjeuner en alternative au pain ou aux céréales.

En résumé : ce sont des féculents naturels et rassasiants. Elles ne font pas grossir si elles remplacent d’autres glucides — pas si elles s’ajoutent à eux.

1. Une excellente satiété

Les fibres et les glucides complexes prolongent la sensation de satiété et participent à la régulation intestinale.

2. Une énergie “propre”, idéale en automne

Riches en minéraux (potassium, magnésium, cuivre) et en vitamines B, les châtaignes soutiennent le métabolisme et la fonction musculaire.

3. Un index glycémique modéré

Leur absorption lente évite les pics de glycémie, bénéfique pour les personnes ayant besoin de stabiliser leurs taux de sucre.

4. Naturellement sans gluten

Elles remplacent facilement le pain ou les pâtes pour diversifier l’alimentation.

5. Polyvalentes en cuisine

Rôties, bouillies, en soupe, en purée, en farine pour pâtisseries… Les châtaignes s’adaptent à tous les styles.

Comme le rappellent les nutritionnistes, ce n’est pas la châtaigne qui pose problème, mais la quantité et le contexte du repas.

Repères simples :

• Collation : 3 à 5 châtaignes (20–30 g)
• Repas : 80–100 g à la place du pain, des pâtes ou du riz

Les meilleures combinaisons :

Pour un repas équilibré, associez-les à :

• des légumineuses (lentilles, haricots)
• du yaourt grec ou un fromage blanc léger
• du poisson ou des viandes maigres
• une petite portion de bonnes graisses (huile d’olive, graines, noix)

L’idée est d’équilibrer les glucides des châtaignes avec des protéines et un peu de lipides de qualité.

Petit-déjeuner d'automne

Dans un bol de yaourt nature, ajoutez :

• 4 à 5 châtaignes cuites émiettées,
• des fruits de saison (poire, pomme, kaki),
• une pincée de cannelle.
• Un petit-déjeuner parfumé, rassasiant et naturellement sucré, parfait pour démarrer la journée.

Déjeuner équilibré

Essayez une soupe de légumineuses et de châtaignes. Les lentilles ou les haricots apportent les protéines végétales et les fibres, tandis que les châtaignes remplacent le pain et ajoutent une douceur réconfortante.

Une salade plus gourmande

Remplacez les croûtons par quelques châtaignes grillées et hachées.

Elles se marient très bien avec :

• les épinards,
• la roquette,
• les graines de courge ou de tournesol.

Résultat : une salade automnale, saine et raffinée.

Contrairement aux idées reçues, les châtaignes ne font pas grossir. Elles sont nourrissantes, riches en fibres et très pauvres en graisses.

Elles deviennent un problème uniquement si elles sont consommées en plus des autres féculents du repas.

Comme le soulignent plusieurs nutritionnistes italiens, la clé est simple :

• considérer les châtaignes comme un féculent,
• les intégrer intelligemment dans le repas,
• et maîtriser les portions.

Bien utilisées, elles permettent de composer des plats harmonieux, savoureux et parfaitement adaptés à une alimentation moderne, équilibrée et naturelle.

La châtaigne n’est donc pas l’ennemie de la ligne : c’est un plaisir d’automne à savourer en conscience, un aliment ancien qui a parfaitement sa place dans une alimentation saine d’aujourd’hui.